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Pierre-Emmanuel Buss Responsable communication RHNe

ECHOS du RHNe

Le RHNe confronté à une situation sanitaire critique

Le 10 novembre, l’hôpital cantonal recensait 150 hospitalisations de patients atteints par le COVID-19. Le risque de saturation du système reste élevé.

Depuis début novembre, le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) a fortement renforcé son dispositif pour faire face à l’augmentation rapide du nombre de cas de COVID-19. La Suisse fait partie des pays les plus touchés aux monde, avec 208 cas positifs confirmés pour 10'000 habitants (au 9 novembre). L’incidence est presque deux fois plus élevée dans le canton Neuchâtel avec 401 cas pour 10'000 habitants malgré une sous estimation liée aux limites du système de test. Cette situation a un impact direct sur les hospitalisations: le 11 novembre, 150 patients COVID positifs étaient hospitalisés, dont 9 hospitalisés à la Providence sous supervision médicale du RHNe.

Cette contexte extrêmement tendu a amené le RHNe à mettre en place un dispositif extraordinaire qui permettra d’accueillir au besoin jusqu’à 250 patients COVID en parallèle des 150 lits nécessaires à la prise en charge de tous les autres patients nécessitant des soins urgents. Avec l’utilisation des lits des acteurs privés sous supervision médicale du RHNe, il sera possible de monter jusqu’à 350 lits COVID.

Pour libérer des locaux au sein des urgences du site de Pourtalès et accueillir des patients couchés, le tri des urgences et la Voie verte adulte ont été délocalisés dans le hall d’entrée depuis le 3 novembre. Ouvert de 8h à 20h, ce dispositif permet notamment d’identifier les patients ambulatoires suspicion COVID sans les faire entrer dans l’hôpital et de séparer les flux programmés et non-programmés. Le même dispositif sera mis en place pour les urgences pédiatriques dès la fin de cette semaine. Sur le site de La Chaux-de-Fonds, la capacité d’accueil de patients couchés aux urgences a été augmentée de manière importante avec l’utilisation des locaux du bloc opératoire et de la physiothérapie.

Le dispositif extraordinaire dédié aux patients COVID comprend une dizaine d’unités d’hospitalisation dédiées sur les sites de Pourtalès, de La Chaux-de-Fonds et du Locle. Parmi elles, une unité spécialisée de ventilation non invasive (VNI) à Pourtalès et un secteur dédié à la VNI à La Chaux-de-Fonds. En soins intensifs, le nombre de lits a été triplé pour atteindre 16 lits à Pourtalès et 10 à La Chaux-de-Fonds. Avec 26 lits de soins intensifs pour 178'000 habitants, le RHNe offre un nombre de supérieur à la moyenne des hôpitaux comparables.

Les hôpitaux romands se sont entendus pour ne pas activer les dispositifs exceptionnels tant que des lits certifiés de soins intensifs sont disponibles dans le réseau romand et national. L’objectif est de préserver le plus longtemps possible la meilleure prise en charge des patients dans toutes les disciplines médicales.
Dans cette logique, 19 transferts ont été effectués depuis le 26 octobre en direction du CHUV et de l’Inselspital, notamment, via la coordination des soins intensifs.

En cas de saturation du système, les hôpitaux activeront leurs possibilités de montée en puissance de lits de soins intensifs. Le dispositif du RHNe pourrait alors monter à un maximum de 30 lits de soins intensifs avec le recours à d’autres professionnels, notamment de l’anesthésie.

Avec les mesures prises, le RHNe est prêt à affronter l’augmentation des cas hospitalisés jusqu’à saturation des moyens mis en place. Néanmoins, si le taux de reproduction du virus n’est pas rapidement freiné par les mesures en cours, l’ensemble du système de santé suisse pourrait se trouver saturé. Le réseau neuchâtelois serait parmi les premiers en difficulté au vu du taux actuel d’hospitalisations bien au-dessus de la moyenne nationale.

Le RHNe rappelle que le respect strict des mesures barrières est une condition sine qua non pour éviter une limitation des soins au niveau cantonal et national.

Les nouveaux visages du RHNe 

Arrivées

La Dre Ekaterina Rebmann Chigrinova, titulaire d’un FMH d’hématologie, a rejoint le service d’onco-hématologie le 1er juillet 2020. Originaire de Russie, elle a effectué sa formation aux HUG et a ensuite travaillé à l’Hôpital de Sion, au Centre de Transfusion Interrégionale (CRS) et à l’Inselspital à Berne, où elle poursuit toujours son activité à temps partiel. Elle travaille en qualité de médecin cheffe adjointe à 50% sur les deux sites.

Le Dr Daniel-Eric Robert, hématologue, a rejoint le service d’onco-hématologie le 1er octobre 2020. Originaire de La Chaux-de-Fonds, il a travaillé en qualité de praticien hospitalier au CH de Saint-Brieuc depuis 2011, après avoir été chef de clinique à Sion, au CHUV et aux HUG.  Il est engagé dans la recherche clinique avec de multiples protocoles de recherche à son actif. Il consultera à 80% sur les deux sites.